Compagnonnage Réunion/ Nouvelle Calédonie
Du 28 janvier 2013 au 11 février 2013, Nila Poungavanon, responsable scientifique du CEN-Réunion, a pu réaliser, dans le cadre d’un compagnonnage financé par le programme TEMEUM, un séjour professionnel avec ses homologues du tout récent CEN de Nouvelle-Calédonie.
Le but de ce compagnonnage était d’échanger sur la thématique de la restauration des milieux naturels dits xérophiles et semi-xérophiles (c.a.d. sec ou semi-sec) qui se retrouvent dans ces deux territoires d’outre-mer sous des statuts de conservation extrêmement critiques (quelques pourcents seulement des surfaces historiquement occupées subsistent à l’heure actuelle).
En Nouvelle-Calédonie, un programme ambitieux a été mis en place depuis plusieurs années pour sauver ces habitats naturels si menacés. L’idée était donc de bénéficier de l’expérience calédonienne et mettre en œuvre le cas échéant à La Réunion des modes de restauration nouveaux.
Ce fut en effet le cas, notamment en ce qui concerne une technique de plantation largement utilisée en Nouvelle-Calédonie qui consiste à utiliser un hydro-rétenteur particulier. Celui-ci est capable de retenir près de 100 à 150 fois son poids en eau. Ce produit est considéré comme une « assurance vie » pour la plante. En fonction de l’arrosage ou la pluie, il va se charger et se décharger au niveau des racines.
Utilisé au moment de la plantation, mélangé à la terre et au compost, il permet d’augmenter considérablement la réserve en eau disponible pour le jeune plant et ce pour une durée d’environ 5 ans. Son utilisation permet donc d’augmenter le taux de survie des plants soumis à des stress hydriques forts et pouvant leur être fatals.
Jamais utilisé à La Réunion, le CEN-Réunion a mis en place dès le mois d’avril 2013 une expérimentation avec cet hydro-rétenteur sur 2 sites en gestion, afin d’en mesurer l’intérêt réel dans les conditions écologiques réunionnaises.
« Ce compagnonnage m’a permis de découvrir d’autres techniques de travail, différentes approches de la restauration écologique (notamment concernant la lutte chimique) qui vont me permettre de développer autrement mes futures actions scientifiques. J’ai également découvert des cultures différentes, un pays immense et complexe, rencontré des gens formidable avec qui de magnifiques moments ont été partagés. Merci pour cette magnifique expérience humaine et professionnelle. »