STAGE - Effet de l’installation de populations humaines sur l’environnement insulaire dans des îles périphériques de Tahiti
STAGE - Effet de l’installation de populations humaines sur l’environnement insulaire dans des îles périphériques de Tahiti
Au cours des deux dernières décennies la gestion de l’environnement est devenue une préoccupation majeure des autorités publiques dans la majorité des régions du monde. Cette tendance est particulièrement marquée dans les systèmes insulaires tropicaux isolés qui dépendent en grande partie de l’état des écosystèmes et de leur biodiversité. C’est le cas des îles de Polynésie française, où l’environnement occupe une place centrale, en particulier dans les îles périphériques de Tahiti. L’environnement de ces îles périphériques participe directement à structurer le mode de vie des populations locales, notamment à travers l’importance des services écosystèmiques qu’il génère. Il contribue aussi à forger l’identité et l’attractivité de ces îles auprès des populations résidant dans d’autres zones. Cependant, à l’image de beaucoup d’autres régions de la planète, l’environnement de ces îles est soumis à de multiples menaces (augmentation et diversification de l’anthropisation, changement global). Or, la vulnérabilité de l’environnement ainsi que la dépendance des sociétés insulaires vis-à-vis de cet environnement sont ici beaucoup plus marquées que dans d’autres régions du monde.
Tahiti concentre la grande majorité de la population humaine, des services et des infrastructures en Polynésie française. Les îles périphériques de Tahiti se caractérisent notamment par des populations d’effectif limité, par une relation à l’environnement à la fois ancienne et vivace, et enfin par un isolement certain (bien que variable d’une île à l’autre). Dans ce contexte, l’installation de populations dans les îles périphériques de Tahiti est susceptible de jouer un rôle significatif sur l’environnement insulaire à l’échelle locale. L’arrivée de ces « néo-arrivants » peut, en effet, induire de multiples effets sur l’environnement local en fonction de leur effectif, leur profil (primo-arrivants ou revenants), leur mode de vie, leur domaine d’activités, ou encore de leur propre perception de l’environnement, etc.
Inscrit dans ce contexte le présent projet de stage s’intéressera à l’effet des populations de « néo-arrivants » sur l’environnement insulaire. Dans ces systèmes, de petite taille et fortement connectés au milieu marin, la mer est impactée par la majorité des pressions anthropiques, y compris celles exercées en milieu terrestre. Dans ces conditions, ce travail de stage sera en grande partie ciblé sur les interactions avec l’environnement marin. D’un point de vue méthodologique, ce travail sera basé sur la mise en œuvre d’enquêtes sur le terrain, réalisées en grande partie auprès des « néo-arrivants » et des acteurs locaux impliqués dans la gestion de l’environnement (collectivités territoriales, tissu associatif, etc.) ainsi que sur le traitement des données issues de ces enquêtes. Ces actions, qui s’inscrivent dans le cadre plus large du programme pluridisciplinaire ENVID’îles, viseront à identifier les principales conséquences potentielles (positives ou négatives) des populations de « néo-arrivants » sur l’environnement insulaire. La pertinence et la faisabilité de proposer une typologie des « néo-arrivants » en référence à leur impact sur l’environnement insulaire seront également étudiées.
Lieu du stage : Le/la stagiaire sera accueilli(e) au sein de l’UMR-241 EIO dans les locaux de l’Université de Polynésie française (Tahiti).
Période du stage : Janvier à juin 2019
Compétences/aptitudes requises :
– maîtrise de l’anglais scientifique
– capacité de synthèse
– rigueur dans le travail
– connaissance des outils statistiques utiles en écologie (e.g. analyses multivariées, GLM, …) et – dans la mesure du possible – pratique du logiciel R.
Les candidatures (Curriculum vitae + lettre de motivation) doivent être adressées par e-mail à l’adresse suivante : jean-claude.gaertner@ird.fr
Information importante : les frais engagés pour le voyage jusqu’au le lieu du stage (Tahiti) et pour le séjour sur place seront à la charge de l’étudiant(e) sélectionné(e) (en dehors du versement des indemnités mensuelles réglementaires, identiques à celles versées en métropole, et des frais engagés pour les missions).